• Nénette

    Première étape d'évaluation des dégâts aujourd'hui et un parage grossier en attendant l'intervention d'un spécialiste.

    Pourritures un peu partout et deux grandes seimes profondes aux antérieurs. Les postérieurs poseront moins de problèmes.

    Nénette aime les chiens, ce qui n'est pas vraiment le cas les autres. Mais je crois que Nénette aime tout le monde en fait.

     

    Antérieur gauche

    Nénette

    Nénette

    Nénette

     

     


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  • ... Occupez-vous déjà de ceux qui vivent.

    C'est l'histoire d'une ânesse, comme tant d'autres ...

    Nénette a 14 ans et a été très certainement choyée depuis tout ce temps-là. Sauf que voilà, un beau jour, ses propriétaires changent de vie et Nénette qui avait la vie de château (au sens propre comme au figuré!) se retrouve du jour au lendemain sur une petite annonce dans le bon coin, en tant qu'ânesse à donner, comme tant d'autres ...

    Je n'ai absolument aucun doute sur  le fait que ces précédents protecteurs souhaitaient encore une belle vie à Nénette. Mais là c'est urgent, et Nénette partira avec le premier venu. Le premier venu, cela peut être quelqu'un de sympa, comme cela peut être un maquignon dont le métier est d'obtenir de l'argent en emmenant à la mort des corps plein de vie. C'est une histoire de camion, il y a les bons camions et les mauvais camions.

    Nénette qui avait la vie de château tout à coup aurait pu finir en rayon chez Leclerc. Oui, bon, le débouché pour les ânes français, c'est plutôt un départ vers l'Italie, comme ont failli connaître Julie et Cocotte (et Dahlia in utero).

    Le don d'un animal, c'est donc pire que tout, notamment pour un équidé, parce que il y a l'abattoir pas très loin et c'est un bénéfice net pour celui qui récupère un animal. Oh, le prix d'un âne à la boucherie, ça vaut pas grand chose, 80 euros peut-être, ça dépend du cours. C'est rien 80 euros, pour une vie. Un animal que l'on donne, cela déresponsabilise. Ce n'est jamais le coût de l'achat qui est le plus important. Un animal, ça mange, ça a parfois besoin de soins parce que ça vit.

    Un âne peut vivre une quarantaine d'année.

    Aujourd'hui, Nénette a rejoint Louise (15 ans), Cocotte (10 ans), Dahlia (2ans) et Julie (22 ans).

    Nénette a 14 ans. Elle n'a pas été maltraitée vraiment, mais l'état de ses pieds qui présentent de nombreuses seimes profondes montrent que quelques mois ont passé sans entretien. Demain, je commencerais à faire quelques corrections en attendant le maréchal. Et puis aussi, on tâchera de commencer un petit régime. Nénette est obèse, ça, on voit qu'elle aime les gâteries et qu'elle n'en a pas manqué. On gardera les carottes, mais il n'y aura plus ni grains, ni pain. Je viens de signer aussi une case sur sa carte d'immatriculation qui l'exclura définitivement de la consommation humaine. Enfin, j'espère, du moins pour les prochaines années. Dans vingt ans, je ne sais pas ce que sera le monde.

    Sans doute, ce n'est pas moi qui prendrait soin d'elle jusqu'au bout. Tout ce que je lui souhaite aujourd'hui c'est une longue vie et de ne jamais monter dans le mauvais camion.

    Arrêtez de faire naître des animaux domestiques ...

    Nénette découvre son nouvel environnement.

     

     


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  • Non à l'élevage industriel de poulets à Charbuy et ailleurs

    Depuis quelques mois, le village de Charbuy dans l'Yonne s'oppose à l'implantation d'un élevage industriel de poulets de 51 jours. Depuis plusieurs mois, les panneaux fleurissent dans les rues, montrant le mécontentement d'une grande partie de la population.

    L'ASEC (Association de sauvegarde de l'environnement de Charbuy - http://www.charbuy-environnement.fr/) a été créée par des Charbuysiens dès que ce projet a été connu de la population et s'y oppose depuis à sa réalisation. L'élevage industriel soulève de nombreuses questions en terme de santé publique, d'écologie et d'éthique. Le projet est la mise en place de trois bâtiments d'élevage. Chaque bâtiment contiendrait 30 000 poulets. l'abattage prévu est un abattage Halal dans l'abattoir d'Appoigny.

    L'élevage industriel est l'antithèse d'une agriculture durable, respectueuse de l'environnement, des animaux et des hommes. Dans ce type d'élevage, l'utilisation massive d'antibiotiques et d'antiparasitaires est inévitable. A Charbuy, la zone d'implantation est de plus une ancienne zone naturelle humide, alimentant des étangs jusqu'au rû de Baulches, une petite rivière très polluée et qui fait pourtant l'objet de mesures visant à l'amélioration de la qualité de son eau.  Pour les maisons les plus proches (moins de 200 m), des nuisances sonores et olfactives sont à prévoir. Quant aux poulets, à l'heure où l'Assemblée Nationale vient de voter une loi sur le statut des animaux en reconnaissant leur caractère sensible, on ne peut qu'être révolté de leurs conditions de détention qui ne respectent aucunement leur physiologie. Pendant 51 jours, ils vivront sur leurs déjections, entassés les uns sur les autres, sans voir la lumière du jour.

    Ce 12 avril, l'association ASEC a organisé une marche à travers le village pour faire connaître l'association. Ce fut l'occasion pour Louise et Julie d'y participer.

     

    Non à l'élevage industriel de poulets à Charbuy et ailleurs

     

    Non à l'élevage industriel de poulets à Charbuy et ailleurs

    Le trajet fut ponctué de petits intermèdes sur l'histoire de Charbuy préparés par des membres de l'ASEC dont Denise Noël, auteur de "Charbuy, une commune rurale de Bourgogne au fil du temps" (Editeur / Société des sciences historiques et naturelles de Bourgnogne, 2000).

     

    Non à l'élevage industriel de poulets à Charbuy et ailleurs

    Au centre, Mme Denise Noël

     

     

     Merci de soutenir l'ASEC en signant la pétition sur : http://www.charbuy-environnement.fr/

     

    NON à l'élevage industriel de poulets à Charbuy et ... ailleurs

    Julie aujourd'hui

    http://ekladata.com/Vzqg_nFUg3wUQS-THaEslEEp-hE.jpg

    Julie à son arrivée, en juin 2013


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  • La chasse est ouverte depuis un moment. Les feuilles ne sont pas tombées, c'est vraiment dangereux, mais je m'attendais quand même à une battue aux sangliers aujourd'hui le long du pré. Mais rien.  Seul un chien ce matin s'est aventuré plusieurs fois dans l'enclos. Cela m'a donné  l'occasion de crier à son propriétaire de le faire sortir, ce qu'il a fait avec les hurlements gutturaux propres à ce loisir et reconnaissables entre tous "eeyeeeeeeey Gaaaaaaaaamiiiiiiiiin, ICIIIII, yeeahehehehe, GAAAMMIIIINNNN , IIIIIIIIIIICCCCCCCCIIIIIIII".

    Voilà un moment que la nuit était tombée, et que j'arpentais le pré de long en large, ce que j'adore faire tellement les sensations sont étranges dans le petit bois, en profitant de la douceur de cette soirée, quand j'ai croisé une dernière fois mes ânesses que je distinguais à peine. Une, deux, trois... Je recompte, une, deux, trois. Dahlia n'est pas là. Elle ne doit pas être loin. J'appelle, rien.  J'allume ma petite lampe à led qui n'éclaire pas grand chose et balaye rapidement le pré. Sans doute est-elle couchée quelque part. Je remonte, il est tard. Puis j'hésite, ça m'énerve, je redescend et je ne sais pourquoi je longe la clôture qui jouxte un énorme champs de maïs. Peut-être vais-je apercevoir un sanglier ou un chevreuil, ou autres individus de la faune sauvage. Cette après-midi, j'ai eu la visite, sous le hangar de trois perdrix peu farouches, d'élevage évidemment, qui sans doute sont en train de mourir de faim. Tout à coup le long du champ, ma lampe éclaire une masse sombre. Un sanglier! Je m'approche doucement, l'animal tourne la tête, c'est bien un animal, deux tapetum lucidum s'éclairent une fraction de seconde. Je suis à trente mètres, je retiens mon souffle et continue de m'approcher. Je trouve étrange que l'animal ne se sauve pas. Je vois qu'il croque dans un épi de maïs. Puis tout à coup, je réalise que ... ce n'est peut-être pas un sanglier. Et si, et si... J'hurle le nom de Dahlia, la bête noire me fait face. C'est pas possible, c'est mon ânon! Précipitamment, je passe la clôture, j'essaye de la rassurer, mais la lumière la fait paniquer. Elle se faufile avec agilité entre les arbustes et se retrouve dans le pré. Elle connait parfaitement le chemin, ce qui veut sans doute dire que cela fait un moment qu'elle l'e pratique. Je suis glacée en pensant que j'aurais pu ne pas me rendre compte de ses escapades. Depuis quand se gave-t-elle d'épis de maïs? Mais c'est ma faute et je suis fâchée une fois de plus contre moi-même, une partie de la carrière n'est pas correctement clôturée. Je n'ai pas terminé, le passage est facile, sauf que pour y arriver, il faut quand même passer sous une autre clôture et ça, mes trois autres ânesses ne le font pas.

    Les chasseurs prennent les cyclistes pour des lièvres, des chiens et des ramasseurs de champignons pour des sangliers. Dahlia, hors du pré, n'a aucune chance.

    Je maudis l'intelligence de cet ânon, demain, il faut que je barricade le passage et que je double le fils de la clôture. Je ne pourrais faire cela qu'après 20h, si je suis tranquille, et ce, à la lampe torche...


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  • L'hiver est presque là... déjà. Dahlia est à présent aussi grande que sa mère. Pour l'instant, elle reste à la maison. Peut-être même qu'elle va y rester tout le temps.

    J'avais déjà parlé dans un message en avril de tout ce remue-ménage autour du statut de l'animal en avril dernier. Mme Colette Capdevielle, députée, avait eu cette lourde tâche de nous expliquer clairement ce que l'amendement voté à l'assemblée nationale allait changer.

    Pour comprendre les votes de l'assemblée, il faut savoir que quand un amendement est voté, parfois il ne change rien... Faut le savoir quand même parce sinon, on peut avoir des difficultés à suivre. Bingo, pour les animaux, cet amendement-là... ne change rien. Si, si, on écoute Colette :


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